A Toi Maman
A Toi Maman
Allongé sur le grand univers
Récitant des beaux vers
Entre les mains du dieu
Je me souviens du passé si vieux
Si vaste que les sept cieux
Si beau que l’océan furieux
Mon passé quand j’étais avec mes vieux
Mes frères, mes amis dans tous les lieux
Qui ont vu ma jeunesse et mon enfance
Tel un oiseau qui parcourt les distances
Pour chercher son nid, son indépendance
Comme le vent qui porte les peines et les souffrances
Des amoureux, des malheureux et de ceux qui pensent
A un jour meilleur, au paradis, à la transparence
Ces misérables adorables qui subissent l’outrance
D’un destin sans pitié, sans balance
Qui attendent depuis des siècles un jour de chance
Pour voir ceux qu’ils aiment, et voir celle que je chère
Quand j’aurai cinquante ans ou cent ans peut-être
Celle qui m’adore et qui m’a fait naître
Qui m’a appris à aimer, à être le maître
De mon sort, à écrire des lettres
A ceux que j’aime, à tous les êtres
En m’en grillant une cigarette devant la fenêtre
En réchauffant mes mains en face à l’âtre
Je vois ta silhouette qui ne cesse de paraître
Qui vit en moi, toi ma raison d’être
Je t’envoie mille et une bises
A toi maman que j’aime à ma guise